Mes pensées vont tout d’abord aux personnes qui sont dans la difficulté, qui souffrent ou qui subissent l’absence d’un être cher. Nos communes doivent demeurer pour elles un refuge. Elles doivent y trouver un espace de solidarités, d’entraide et de partage, fidèles aux valeurs de la Corse et de la République.

Dans nos villages, le maire est souvent le dernier représentant du service public. Il est tout à la fois, psychologue, soutien moral, décideur, médiateur, officier de police judiciaire, assistante sociale… mais il est surtout le premier représentant de l’État sur son territoire et souvent le dernier service public présent en milieu rural.

Nous attendons ainsi beaucoup des négociations autour du processus d’autonomie mené actuellement entre le Conseil Exécutif de Corse et le Gouvernement. Nous serons particulièrement attentifs à son élaboration à travers l’idée de mettre en place un bloc communal épanoui et libéré des carcans administratifs. Nous veillerons ainsi à préserver, à sanctifier et à renforcer le principe de libre administration des collectivités locales si cher à nos yeux. Nous avons également notre mot à dire au regard du poids économique et social que les collectivités de la Haute-Corse représentent en termes d’emplois publics, d’investissements pour les entreprises.

Notre dernier congrès qui s’était déroulé à Borgo, avait mis en évidence la problématique du logement qui touche de plein fouet un grand nombre de familles insulaires. Nous avons souhaité apporter notre expertise pour une urbanisation maîtrisée qui puissent répondre aux besoins et aux attentes des communes. Au-delà de ce défi, il nous faut aussi réussir la transition écologique. Elle concerne, dans un premier temps, l’élaboration et la rédaction de diagnostics énergétiques quant au patrimoine communal dans toutes ses dimensions. Pour cela, nous venons de mettre en place, en partenariat avec l’ADEME, un Contrat de Performance Energétique. Ce dispositif permettra aux petites communes de l’intérieur de bénéficier de l’ingénierie nécessaire pour constituer des dossiers de subventions en vue de la rénovation énergétique d’un bâtiment public, d’une école ou du renouvellement de l’éclairage public.

Enfin, l’Association des Maires et des Présidents d’EPCI de la Haute-Corse poursuivra en 2024 ses actions de formation et demeurera l’interlocuteur privilégié de l’État et du Préfet de la Haute-Corse. Les échanges sont nombreux et portent notamment sur la gestion de l’eau, le développement du territoire, y compris l’accès aux services dans le milieu rural, la planification et la transition écologique, les aides comme la DETR ou encore la situation de l’emploi.
Pour 2024, continuons de privilégier l’unité, l’écoute, le dialogue. C’est avec la mobilisation des élus, de la Collectivité de Corse et de l’État que nous pourrons continuer à mettre la Corse sur la voie du travail, de la paix et de la prospérité. E cusi sia.

Pace à Salute à tutti, in grazia di Diu !